dimanche 24 septembre 2017

57 façons de marquer un ippon !

cestquoitonkim - 57 façons de marquer un ippon

Par Jean-Pierre CIANFARANI
ceinture noire 1er dan, ancien président du Judo Club Nord Isère (Facebook : JCNI) et ami notamment du Judo club des Barbarians  (Facebook : JCB)

Mention du blog : cet article fait l'objet d'un partenariat avec les éditions @mphora. La précédente édition du livre est ressortie de l'enquête sur les livres judo de référence. Jean-Pierre a eu carte blanche pour écrire son avis et la maison d'édition a eu connaissance de son opinion avant publication pour pouvoir, le cas échéant, faire valoir un droit de réponse. Bonne lecture !



Je vais, aujourd’hui, vous présenter « Techniques de Judo ». Cet ouvrage, fraichement rééditer aux éditions @mphora, a été réalisé par Frédéric DEMONTFAUCON (7ème dan) et Stéphane WEISS (journaliste et écrivain). Je dois également préciser que l’avis qui est donné dans cet article n’engage que moi, et exprime la perception que j’en ai eu après sa lecture.

Présentation :
Cet ouvrage est normalement destiné à un public novice ou initié, de la ceinture blanche à la noire, et traite 57 techniques du Gokyo, en passant par les projections, les immobilisation et les armlock. Les illustrations sont représentées par des compétiteurs Français connus et pour certains encore dans le circuit international. Nous retrouvons Pénélope BONNA, Automne PAVIA, Elena BENARD, Ugo LEGRAND, Benjamin DARBELET et David LAROSE. Les techniques sont expliquées en détail en passant par les phases de préparations, de mise en déséquilibre et d’exécution (Tsukuri Kuzushi et Kake pour les puristes). Un complément intitulé « les conseils du maitre », expliqué par Frédéric Demonfaucon, est donné pour éviter les pièges ou pour rendre les techniques plus efficaces. Il faut cependant, une connaissance de la pratique du combat pour assimiler ces analyses. Un lexique en fin d’ouvrage vient compléter les termes nippons précédemment traités.

Mon Avis :
Je trouve cet ouvrage bien réalisé et assez clair, avec de bonnes illustrations, mais cependant, un peu veillissant à mon goût. Par exemple, pour certaines techniques, comme « Sukui-nage » ou « Te guruma », les indications relatives à l’exécution de ces projections en compétitions, ne sont plus d’actualité. En effet, il faut savoir que selon le règlement d’aujourd’hui (2017-2018), la saisie du pantalon sur contre, n’est plus autorisée en compétition, et qu’elle est sanctionnée systématiquement par un « Shido » puis « hansoku make » sur récidive. Il aurait été préférable, par exemple, de présenter à la place « Uki Otoshi » (non démontré dans ce fascicule), afin d’avoir la panoplie complète pour la réalisation du nage no kata. Il manque également, selon moi, un petit résumé sur l’histoire du Judo et de ses fondateurs, puisque ce livre peut être consulté par des non initiés.

En conclusion :
Cette œuvre demanderai à être réactualisée sur certains points, comme les explications de techniques abordées dans un contexte compétition. Un complément sur la culture Judo viendrait étoffer le contenu afin d’apporter une vue d’ensemble de la discipline pour le lecteur. Je recommanderai ce livre mais juste pour venir compléter et renforcer la bibliothèque et le perfectionnement du judoka, mais pas pour un débutant, car les explications demandent quand même une connaissance de la pratique Judo.

samedi 2 septembre 2017

La trousse de soin indispensable du judoka

cestquoitonkim - judo - judogi

par Eric GUILLOUSSOU, cadre infirmier de santé.
Judoka au 54 R.A. dojo des palmiers - www.54-ra-dojodespalmiers.fr - Page Facebook 54 R.A. dojo des palmiers


Un sport de combat comme le judo peut être générateur de blessure. Ainsi tout judoka devrait avoir avec lui une trousse de soin afin de parer à une éventuelle blessure. Voici la tout ce que vous avez voulu savoir sans jamais avoir osé le demander !

Il semble inévitable que le judoka compétiteur ou le pratiquant « loisir » se blesse à un moment ou à un autre (entrainements, shiaï, compétitions, stages ...). C'est d'ailleurs arrivé à David le créateur de ce blog. Il en parle en introduction de son article sur la ceinture noire (voir son article La ceinture noire est proche ... Vive la ceinture noire !).

Très souvent peu grave, la blessure doit quand même être prise au sérieux pour éviter une aggravation ou plus simplement pour éviter de nous tenir éloigné des tatamis.

Effectivement si un hématome ou une épistaxis (« saignement de nez ») ne devrait pas nous empêcher de revenir au prochain entrainement, une foulure, une entorse ou une déchirure musculaire pourront freiner ou même stopper notre saison.

Il est donc indispensable que les clubs et les judokas puissent avoir une trousse de soins adaptée à la pratique de notre art. Je vais me concentrer aujourd’hui sur la trousse du judoka et vous proposerai un nouvel article sur celle du club un peu plus tard.

La meilleure trousse de soins sera celle qui est la plus adaptée au judoka. Elle sera donc personnelle (traitement personnel pour l’asthme par exemple) !

Toutefois des « indispensables » sont nécessaires pour la constituer.

Pour la réaliser un faut se demander : de quels types de blessures je risque d’être victime sur un tatami ?
  • Coup/hématome
  • Epistasie
  • « doigts dans l’œil »
  • Coupure/saignement
  • Frottement/brulure
  • Ongle retourné/cassé
  • Crampes « Petit malaise vagal»/hypoglycémie
  • Foulure/entorse/luxation/fracture
Voici les principaux problèmes que nous pouvons rencontrer. Maintenant il faut réaliser sa trousse en fonction des risques potentiels.


Risque de blessure Matériel et médicament sans prescription Médicament sans ou sur prescription
Coup/hématome Bombe de froid, ou vessie de glace, ou poche de froid instantané. Pommade anti hématome, Granule homéopathique d’Arnica.
Epistasie Mèche hémostatique, ou coton. Coalgan.
« doigts dans l’œil » Sérum physiologique (unidose de préférence. Collyre spécifique uniquement après une consultation ophtalmologique.
Coupure/saignement Sérum physiologique (unidose de préférence, Désinfectant (unidose de préférence), Compresses stériles, Pansement à couper, Ciseaux bout rond, Pansement de suture (Type trip).
Frottement/brulure Corps gras + compresses stériles + pansement ou bande. Tulle gras
Ongle retourné/cassé Ciseaux bout rond, Coupe ongle
Crampes
Granule homéopathique de Cuprum metallicum
« Petit malaise vagal »/hypoglycémie Sucre en morceau ou en poudre (en emballage individuel de préférence), ou pâte de fruit, ou compote liquide en gourde.
Foulure/entorse/luxation/fracture Bande adhésive, Echarpe triangulaire, Couverture de survie. Tensoplast, Anti douleurs (pas aspirine) prescrit par votre médecin traitant.


Les mots soulignés sont mes préférences mais rien ne vous empêche de choisir autre chose !!! Pour compléter ce tableau il est nécessaire d’ajouter : 

  • Des gants à usage unique (de préférence non poudré)
  • Un gel hydro-alcoolique
  • Des petits sacs qui peuvent servir de poubelle (nous ne sommes pas toujours dans notre dojo, il faut donc penser à évacuer les déchets).
  • Du sparadrap (cela sert toujours, et à plein d’autre chose qu’à soigner !!!)
  • Et bien sûr un contenant pour mettre tout le matériel. Le mieux étant une trousse de soins « repérable » (souvent rouge avec une croix blanche) mais cela n’est absolument pas nécessaire car je vous rappelle que c’est votre trousse de soins. Ainsi une trousse de toilette ou une boite plastique par exemple peut très bien faire l’affaire.
  • Dans la panique l’on peut avoir des « trous de mémoire », ainsi je vous conseille d’imprimer, de compléter et de mettre dans votre trousse ce petit tableau.


Urgence vitale = SAMU 15
Urgences (non vitale, feu etc) = pompier 18 ne pas raccrocher avant que l’opérateur vous invite à le faire.
Appel d’urgence international 112
Médecin proche du dojo
Responsable du club (président)
Sensei
Responsable du local (gardien, mairie...)




Rappeler vous que la meilleure trousse de soins est celle que l’on connait et dont l’on connait l’utilisation du matériel qui la compose. Il vous convient donc de compléter si besoin cette première liste en fonction de vous et de vos besoins.

Il est aussi à noter que certains matériels peuvent servir en prévention. Comme le sparadrap (s’attacher ou se renforcer les doigts), les bandes adhésives (pour les straps) ou les granules homéopathiques pour une séance qui va être « physique ».

Un dernier conseil pour votre trousse de soins vérifiez régulièrement les dates de péremption, car elles ont tendance à vite arriver ! Ce qui est bon signe car cela signifie que nous n’utilisons pas ou très peu notre trousse !