samedi 26 septembre 2020

Obligations et trousse de soins du club

 



par Eric GUILLOUSSOU, cadre infirmier de santé.
Judoka au 54 R.A. dojo des palmiers - www.54-ra-dojodespalmiers.fr - Page Facebook 54 R.A. dojo des palmiers
 

La sécurité des judokas est une idée presque obsessionnelle des clubs. Afin de limiter les risques sur les tatamis : la formation et la prévention sont de rigueur. Ainsi les clubs, à l’instar du judoka doivent posséder une trousse de soins adaptée.

Les clubs de judo ont des obligations réglementaires en matière de sécurité et de détention d’une trousse de soin.

Code du sport Art. R322-4 :

« Les établissements d’activités physiques et sportives doivent disposer :
- d’une trousse de secours destinée à apporter les premiers soins en cas d’accident ;
- d'un moyen de communication permettant d’alerter rapidement les services de secours ;
- d'un tableau d’organisation des secours (comportant les adresses et n° de téléphone des personnes et organismes susceptibles d’intervenir en cas d’urgence). »


Ainsi il convient pour le club de réaliser un tableau récapitulatif des adresses et numéros de téléphone des secours. Le meilleur affichage reste à proximité immédiat du téléphone. 
 
 
Urgence vitale = SAMU 15
Urgences (non vitale, feu etc) = pompier 18 ne pas raccrocher avant que l’opérateur vous invite à le faire.
Appel d’urgence international 112
Médecin proche du dojo
Responsable du club (président)
Sensei
Responsable du local (gardien, mairie...)


 


Il sera bon de mettre un aide-mémoire, une main courante et un crayon à côté du téléphone.

Voici un exemple d’aide-mémoire :

« Bonjour, je m’appelle....... (vous pouvez ici indiquer si vous êtes secouriste ou soignant par exemple) Je vous appelle du dojo .... à l’adresse suivante ........ pour ..... (nombre) victime(s). Mon numéro de téléphone où vous pouvez m’appeler est le : .............. (inscrire ici le numéro avec le poste que vous appelez) »


Puis décrivez les circonstances de l’accident et si la victime prend un traitement médicamenteux (si vous le savez).

Donner un bilan vital :
- la personne est consciente ou non ?
- respire-t-elle ou non ? A quelle rythme (rapide ou lentement).
- fait-elle un bruit particulier en respirant ?
- avez-vous ou non un pouls ? Si oui à quel endroit (poignet, gorge ou creux de l’aine) ? Quel est sa fréquence par minutes (ex : 84 battements par minutes).
- etc.

Donner un bilan lésionnel :
- le rachis est-il, ou semble-t-il, touché ?
- présence ou suspicion de fracture ? Où ? Voyez-vous l’os ?
- la victime présente-t-elle une hémorragie ?
- se plaint-elle de douleurs ? si oui où ?
- etc

Indiquer les premiers gestes effectués (couverture de survie, déplacement, immobilisation, compression...)
Indiquer quel matériel vous avez à votre disposition : trousse de secours, défibrillateur, brancard, etc.

Et surtout deux grands principes :
- RESTER CALME,
- DEMANDER TOUJOURS LA PERMISSION AVANT DE RACCROCHER (si les secours ont besoin de renseignements complémentaires ils vous poseront des questions, c’est pour cela qu’il ne faut pas raccrocher avant leur autorisation).

Si vous avez un peu d’expérience ou si vous y pensez il est bien de noter sur la main courante les actions que vous avez menées (heure de l’accident, gestes effectués, heure d’appel des secours, consignes particulières des secours, etc).

De plus en plus de structures sportives possèdent un défibrillateur externe automatique (D.E.A). Mais qui peut l’utiliser ?

Voici la réponse réglementaire :

Arrêté du 6 novembre 2009 relatif à l’initiation des personnes non médecins à l’utilisation des défibrillateurs automatisés externes.
Art. 1er − L’utilisation d’un défibrillateur automatisé externe par des personnes non médecins en cas d’arrêt cardiaque repose sur des gestes simples pour lesquels une initiation courte et pratique est de nature à augmenter le taux de survie des victimes. 
Art. 2. − Cette initiation, non obligatoire, a pour objet l’acquisition par la population des connaissances nécessaires à :
- identifier les signes permettant de reconnaître un arrêt cardiaque ;
- réaliser, auprès d’une victime d’un arrêt cardiaque, les gestes permettant d’augmenter les chances de survie.
 
Pour résumer toute personne, même non médecin ou non secouriste, peut utiliser un défibrillateur externe automatique (D.E.A), mais une formation non obligatoire augmente considérablement le taux de survie d’une victime en arrêt cardio-respiratoire. Je ne peux que vous conseiller de faire cette initiation !!!!

Après cette partie concernant les obligations des clubs de judo intéressons-nous à la trousse de soins.
 
Pour les clubs nous allons trouver sensiblement la même composition que pour la trousse personnelle du judoka, mais en volume plus important.
Toutefois cette trousse de devra pas comporter de médicament (car la réglementation pour les établissements accueillant des mineurs est formelle : seul une prescription médicale permet la délivrance d’un médicament à un mineur).

Nous retrouverons donc :

Protection et hygiène
  • des gants à usage unique (de plusieurs tailles de préférence)
  • des sacs permettant de récupérer les déchets
  • un gel hydro alcoolique et/ou un savon (si un point d’eau se trouve à proximité du tatami)
Pansement
  • sérum physiologique en unidose
  • désinfection en unidose et de préférence non coloré
  • compresses stériles (par paquet de 2 à 5)
  • pansement de différentes tailles (ou en bande à couper)
  • bande adhésive (de différentes largeurs car il faudra penser aux straps des doigts, genoux, cheville ou poignet par exemple)
  • sparadrap
  • bande en crêpe de type velpeau (r)
  • un corps gras pour les brulures (type tulle gras (r))
Saignement
  • mèches hémostatiques
  • compresses
Coup et hématome
  • vessie pour la glace (attention à ne jamais appliquer directement la vessie de glace sur la peau)
  • bombe de froid (respecter une distance de 15 à 20 cm avec la zone à traiter
  • poche de froid instantané (même recommandation que pour les vessies de glace)
Matériel
  • couverture de survie
  • écharpe triangulaire
  • une paire de ciseaux à bout rond
  • pince à écharde
  • attelle de cheville et de genou si possible
  • brancard si possible
Divers
  • sucre en poudre ou en emballage individuel
  • mouchoirs en papier
  • tableau des numéros d’urgence et utiles


Bien évidemment il faudra mettre l’ensemble dans un sac ou une boite assez grande et réservé uniquement à cet usage et rapidement identifiable.

Je conseille le sac ou une valise qui peut être emmené en compétition par les responsables du club par exemple.

A votre guise de compléter cette trousse pour la rendre plus efficace encore.

Il convient de vérifier régulièrement les péremptions et donc de s’astreindre à inspecter de manière périodique l’ensemble des matériels.

Pour rendre la tâche plus facile et plus rapide vous pouvez faire un tableau avec une colonne produit et en face une colonne avec la date de péremption inscrite au crayon à papier. Cela vous permets donc de voir rapidement quel matériel ou produit est périmé. Une fois remplacé dans la trousse il vous reste à changer la date dans le tableau.

En espérant que maintenant que vous avez une belle trousse de secours, elle restera dans un placard du dojo !

vendredi 4 septembre 2020

3 étapes pour retrouver la motivation après un échec !



3 étapes pour retrouver la motivation après un échec ! Dans les paragraphes qui suivent, je te propose une stratégie pour retrouver ton envie et ta motivation après un échec.

Après une compétition pénible, un passage de grade raté, une évaluation d’arbitrage laborieuse, tu as peut-être perdu l’envie et la motivation nécessaire pour te relancer de nouveau dans ce challenge.

Et c’est normal !

Grâce à l’article que je te propose, tu vas pouvoir réfléchir sur les causes de cet échec. Puis je vais t’aider à trouver les raisons qui t’ont poussé à te lancer ce défi et tu vas raviver la flamme qui sommeille encore au fond de toi en construisant une stratégie à toute épreuve.

Cet article est proposé par Anthony Satizelle du Blog Fort dans la Tête, qui traite le sujet de la préparation mentale dans le sport. Anthony est un judoka du nord de la France, il est ceinture noire 3ème dan, professeur de Judo, titulaire d’un DESJEPS Judo, Jujitsu. Il est également préparateur mental pour des judokas de différents niveaux, mais aussi dans des d’autres disciplines. Il est titulaire d’un Master en Entrainement et Optimisation de la Performance Sportive.

1ère étape: A quoi attribues-tu cet échec?

Selon ta personnalité, tu as besoin de plus ou moins de temps pour accepter un échec et être prêt à te remettre en question. Cela dépend aussi des causes auxquelles tu l’attribues.

En 1958, le psychologue autrichien Fritz Heider met en place un modèle permettant d’attribuer un résultat à 4 causes. Selon lui, deux de ces causes font partis des forces personnelles ou internes d’un individu. On y retrouve la propre compétence du sportif et son effort. Tandis que les deux autres causes font partis des forces de l’environnement (soit des causes externes). Pour plus d’informations sur le modèle de l’attribution causale, tu peux lire cet article.

Alors, dans ton cas, de quoi s’agit-il ?

Dans un premier temps, pose-toi la question suivante :

Avais-tu évalué(e) de manière juste la difficulté de la tâche qui t’attendait ?

Crédit photo Fabrice BOUVART (lire l'interview du judoka photographe)
 
Les réponses aux questions suivantes sont soit OUI ou soit NON.

Si la réponse est NON, et bien désormais tu sais ce qu’il t’attend. Alors, je t’invite à réfléchir à une nouvelle stratégie en prenant en compte les différents facteurs à développer. Tu peux aussi réajuster ton objectif, peut-être était-il trop élevé… Peut-être n’as tu pas pris suffisamment de temps pour développer les compétences nécessaire pour atteindre l’objectif.

Si la réponse est OUI, alors cherchons des indices dans la question qui suit:

Avais-tu les compétences pour atteindre ton objectif ?

Si la réponse est NON, et bien voilà tu n’étais tout simplement pas prêt. Maintenant que tu connais la difficulté de la tâche, tu as besoin de t’entraîner de nouveau afin d’améliorer tes compétences. Lorsque tu seras au niveau, tu auras augmenté tes possibilités d’atteindre ton objectif.

Si la réponse est OUI, alors tu aurais pu atteindre ton objectif car tes compétences et la difficulté de tâches sont des causes stables. Alors, voyons du coté des causes instables de l’attribution d’un résultat sportif. C’est-à-dire l’Effort et la Chance.

As-tu fait les efforts nécessaires afin de donner ton maximum le jour J ? Aussi durant ta phase de préparation?


Si la réponse est NON, voilà un autre élément de réponse, tu ne t’es pas donné tous les moyens d’atteindre le résultat que tu espérais.

Si tu as fait le maximum en termes d’effort à l’entrainement puis le jour de l’événement. Et que tu penses avoir les compétences pour réaliser la tâche malgré sa difficulté, il ne reste plus que la Chance.

Ce dernier élément à jouer un rôle important sur le résultat de ta performance. La chance n’a pas été de ton coté.

Du coup, qu’est-ce qui se passe…. ?!

Et bien, il y a encore de l’Espoir, si tu as les compétences et que tu sais à quoi t’attendre pour la prochaine fois. La chance va tourner un jour où l’autre. En sachant que si tu améliores tes compétences et tu réalises des efforts pour atteindre ton but, tu auras plus de chance d’y arriver.

De plus, tu ne repars pas totalement du zéro, même si tu as laissé passer du temps depuis ta tentative précédente.

Alors, Tente le coup une fois de plus!

Puis dans le fond, je suis sûr que la petite flamme est encore présente…

2ème étape: Identifier quelle était ta motivation avant l’échec ?

Pour tenter de donner un peu de force à cette flamme qui s’est atténuée, je t’invite à revenir aux premiers instants où tu t’étais proposé ton défi. Qu’il soit celui de passer l'examen pour la ceinture noire, de remporter le championnat régional voir jouer la médaille au niveau national, ou encore de valider ton diplôme d’Animateur Club. 
 
Crédit photo Fabrice BOUVART (lire l'interview du judoka photographe)
 

Qu’est-ce qui t’a poussé à passer le cap et dire, “Je veux atteindre ce graal” ?

Prends le temps d’arrêter un moment ta lecture ici, et de réfléchir quelques minutes aux raisons pour lesquelles tu voulais te rapprocher de ce but.

Il est possible que tu penses que ton but soit la suite logique des étapes par lesquelles tu es passé auparavant. Par exemple, tu étais à une marche du podium l’année précédente aux championnats de France, et cette fois tu voulais ta médaille. Il est possible aussi que tu es ceinture marron depuis 2 ans et que tu veuilles accéder la ceinture noire.

Cette motivation venait-elle de toi, de tes pensées, de l’intérieur ?


En psychologie du Sport, on associe la motivation intrinsèque à 3 nécessités :

- Le besoin d’avoir des connaissances sur un sujet. C’est la situation que l’on rencontre lorsque tu as envie d’apprendre un kata ou une technique pour ce qu’elle est. Tu vas alors améliorer tes connaissances grâce à l’apprentissage.

- Le besoin de maîtriser une compétence. C’est lorsque tu vas travailler tellement sur un sujet que tu vas en devenir un expert. C’est le cas lorsque tu te spécialises sur ton Tokui-Waza, sur un kata en particulier ou encore pour les arbitres, sur une catégorie d’âge en particulier.

- Le besoin d’affiliation sociale. C’est lorsque tu es motivé par le fait d’appartenir à un groupe. Par exemple, c’est le cas des jeunes judokas qui veulent entrer dans le groupe de compétiteurs de leur club, ou qui veulent rejoindre le cercle des ceintures noires.

Si tu as été principalement motivé par l’une des 3 nécessités précédentes, tu devrais déjà être en train de retrouver la motivation et sentir que cet échec est derrière toi. Tout simplement car ce défi constitue seulement une étape à franchir pour ta progression générale. Alors, si ce n’est qu’une étape, il te devient plus facile de remettre le bleu de chauffe et repartir au travail.

En revanche, si cette motivation ne vient pas essentiellement de toi, ça se corse…

Ce but t’a-t-il été suggéré par ton entourage ? A quel point l’as-tu internalisé ?

En complément à la motivation intrinsèque, on retrouve la extrinsèque. Il s’agit du versant externalisé de la motivation et tu peux y retrouver jusqu’à 4 degrés.

Celle qui est la plus internalisée, c’est la motivation intégrée. C’est lorsque ton objectif t’est suggéré par ton entraineur, ta famille ou un partenaire d’entrainement et que celui-ci fait sens pour toi. Tu commences à y croire, tu te l’appropries et comme son nom l’indique tu l’intègres.

Avec un degré un peu externalisé, tu retrouves la motivation identifiée. Lorsque tu pratiques une activité complémentaire à ton objectif principal, comme la préparation physique ou mentale, des exercices d’assouplissement ou de l’analyse vidéo, tu ne le fais peut-être pas avec beaucoup de plaisir, ni d’entrain. Et il est aussi possible que sans objectif, tu ne pratiquerais pas ces activités. Seulement, si tu identifies celles qui sont bénéfiques pour passer ton grade, prendre une médaille, ou devenir arbitre F1, tu y trouves ta motivation.

Encore moins internalisé, il y a la motivation introjectée. C’est un degré de motivation où tu réalises des tâches parce que ton entourage te le demande et ça va leur plaire mais pour lequel tu n’y trouves pas d’intérêt. Comme lorsque tu ne comprends pas l’intérêt de gérer ton poids sur un temps relativement long alors que tu n’as pas l’impression de souffrir de diminution de tes qualités sportives. Et cependant, tu penses que comme c’est ton entraîneur qui te le recommande, il doit avoir raison !!

Le degré le plus important d’externalisation, et le moins bénéfique sur le plan sportif, c’est la régulation externe. C’est simplement lorsque tu es motivé par la récompense (la médaille, le titre d’arbitre ou la ceinture noire). On parle aussi de ce degré de motivation lorsqu’il s’agit d’éviter une sanction. Par exemple, tu peux imaginer qu’un judoka est motivé parce que son professeur lui a fait savoir qu’il ne ferait pas partie de l’équipe s’il ne s’entrainer pas correctement. Ou encore qu’il ne l’engagerait pas le passage de grade, s’il ne se préparait pas suffisamment.

Jusqu’ici, je t’ai parlé des éléments qui ont fait naître en toi, cette envie d’atteindre le but que tu t’es fixé.

Maintenant, comme second temps, réfléchis à ceci:

Pourquoi et surtout Comment as-tu maintenu ce challenge durant toute ta préparation ?

Je t’invite à repenser les hauts et les bas rencontrés lors de ta précédente tentative. Et à les justifier en t’inspirant des régulations de la motivation extrinsèque et ta motivation intrinsèque. Qu’est-ce qui t’a aidé à maintenir la flamme durant tout le temps de préparation?

En répondant à la question, prends le soin de noter les émotions et les envies toujours actives en toi !

C’est au fond, ce qui t’encourage à reprendre cet objectif pour enfin l’atteindre.

De plus, tu n’es pas le seul à connaître tes besoins et ce qui te motive. Tu peux aussi demander ce qu’en pense ton entourage, ton coach, tes camarades de classe, tes collègues de travail, tes amis, ta famille, peut-être tes parents, ta petite amie, ta femme ou tes enfants.

Ravive la flamme, remobilise-toi et transforme cet échec en apprentissage afin de devenir PLUS FORT DANS LA TÊTE.

3ème étape: Repenser la stratégie d’atteinte de l’objectif

Ton objectif était peut-être précis et clair à tes yeux lorsque tu t’y es engagé pour la première fois. Tu voulais devenir champion de France, ceinture noire, arbitre régional, … ou tout à la fois.

Cependant, si tu ne l’as pas atteint, tu peux facilement imaginer qu’il t’a manqué quelque chose. Pour cela, je t’invite à suivre cette stratégie qui te permettra d’éclaircir ton projet, de constater tes progrès et conserver suffisamment de motivation pour poursuivre tes objectifs à tout moment.
 
 


Cette stratégie pour mettre en place des objectifs est une version adaptée de la méthode SMART à la sauce FORT DANS LA TÊTE. Moi, je l’appelle …

La méthode SMART DANS LA TÊTE.

Pour la mettre en place, je t’invite à compléter les 4 points qui suivent :

1° Où en es-tu par rapport à cet objectif?


Voici des pistes pour répondre à cette question.

Si tu as vécu un échec auparavant, tu pourrais le mettre en avant. Car voilà, c’est un atout de taille ! Comme tu as pu le lire plus haut, tu as déjà l'expérience de l’épreuve. Tu connais la difficulté de la tâche et les compétences nécessaires pour y arriver.

Puis tu y ajoutes tes propres compétences, ou encore certains requis que tu as déjà. Dans le cas de la future ceinture noire, peut-être que tu es déjà ceinture marron et que tu as validé un ou plusieurs UV. Pour l’arbitre, peut-être que tu aimes arbitrer des combats dans ton club et que tu veux passer à l’échelon supérieur sachant que tu as déjà effectué un stage de jeune arbitre… Et pour le futur professeur de Judo, peut-être as-tu déjà encadré un groupe de judoka et que tu aimes ça. Et ça tombe bien car tu es déjà ceinture noire ce qui répond à un pré-requis pour enseigner le Judo. Et je suis sûr que tu sauras mettre en avant des qualités qui te caractérisent et qui sont en relation avec ton objectif.

2° Un objectif SMART

La stratégie de l’objectif SMART nous vient du monde de l’entreprise. Il s’agit de regrouper un certain nombre de critères autour de ton objectif, afin de t’orienter totalement dans cette direction. Chaque lettre du mot SMART représente une directive, chez Fort dans la tête, on lui donne cette explication :

S – Spécifique

Ton objectif doit être spécifique, précis et clair, pour être sûr de t’engager pleinement dans cette direction.

Exemple:

Je veux être ceinture noire de Judo avant la fin de cette saison sportive.

Je veux faire parti des qualifiées pour le championnat de France de Judo en 2021.

Je veux être arbitre F1 en 2021.

M – Mesurable

Ton objectif doit être mesurable, pour faire le constat de tes progrès.

Exemple:

Je veux valider les 4 UV pour être ceinture noire de Judo

Je veux faire parti des 30 qualifiées pour le championnat de France de Judo.

Je veux être arbitre F1 avec la note de 8/10

A – orienté vers mes Actions

En reprenant l’étape 3, je t’invite à orienter plusieurs petits objectifs vers des tâches à accomplir (Voir Quelle est Ma Stratégie?)

R – Réaliste

Evidemment, tu dois fixer un objectif non seulement réaliste mais aussi accessible. Sois juste dans ton choix et garde les pieds sur terre. Tu atteindras un résultat à la hauteur de ton engagement et de tes possibilités.

Contre exemple:

Tu ne pourras pas être ceinture noire 5ème dan cette année, si tu n’es pas encore 4ème dan.

Tu ne pourras pas devenir Arbitre, si tu n’as pas le temps de t’engager dans une formation d’arbitrage.

Tu vas difficilement être champion du monde, si tu ne parviens pas à avoir le niveau national.

T – Temps limite

Pour t’engager pleinement, il est nécessaire de définir un moment qui clôt le projet. Cela te permet de donner le meilleur de toi pour celui-ci durant la période défini, sachant qu’après il sera trop tard. Mais aussi, tu sis qu’après cette date, tu pourras enfin passer à autre chose. Ce qu’il y a de génial, c’est que dans le cas d’une discipline sportive, c’est rarement toi qui va fixer la date, que ce soit pour des examens, ou pour des compétitions. Donc, à toi de t’ajuster selon les dates qui te sont proposées.

Exemple:

Je veux valider les 4 UV pour être ceinture noire de Judo avant la fin de cette saison sportive.

Je veux faire parti des 30 qualifiées pour le championnat de France de Judo en 2021.

Je veux être arbitre F1 avec la note de 8/10 en 2021.

3° Quelle est ta Stratégie?

Dans un premier temps, prends le soin de définir ABSOLUMENT TOUS les champs dans lesquels tu dois t’améliorer. Reprends chaque facteur de la performance (tes qualités physiques, tes compétences technico-tactiques, ta force mentale, ta gestion du poids, ton alimentation, mais aussi ton organisation et si besoin de l’analyse vidéo…).

Ensuite, imagine quelles sont les actions que tu pourrais réaliser pour progresser dans ces domaines. Et là tu vas me dire: “Hey Coco, ça va être difficile de faire tout ça en même temps”. Et tu as raison!

C’est pourquoi, tu vas définir des priorités en termes d’importance, simplement en les numérotant. Si cela te paraît difficile demande de l’aide à ton professeur.

Et enfin, je t’invite à structurer ta stratégie en définissant des objectifs intermédiaires. Selon la durée de ton projet, tu peux établir des objectifs à très court terme (1 mois), court terme (3 mois), à moyen terme (6 mois à 1 an) et à long terme (1 à 5 ans). Pour plus d’informations sur la fixation d’objectifs, je t’invite à lire la série d’articles sur le blog Fort dans la Tête, en commençant par celui-ci.

Par exemple:

Tu t’es rendu compte que tu avais besoin de plus de force. Tu as alors besoin de suivre un programme de renforcement musculaire et tu te proposes de le réaliser 3 fois par semaine. Tu te laisses 3 mois en suivant ce programme pour constater des progrès avant de dédier du temps à un autre domaine.

4° Enfin, Quels obstacles pourrais-tu rencontrer? Comment les affronter?

Dans le monde sportif, les obstacles sont souvent les mêmes. Il s’agit en priorité du manque de temps disponible. Cependant, c’est souvent une meilleure organisation et une manière de limiter les petits temps morts pendant les entrainements qui te feront gagner un temps considérable. Profite des 10, 15 minutes où le tatami est libre pour travailler un élément en particulier, et tu verras très vite qu’au bout d’un mois tu auras travaillé quelques heures en plus.

Une blessure pourrait également retarder ta progression. A toi d’envisager une manière différente d’apprendre, de t’entrainer ou de mémoriser pour continuer à progresser même si ta forme physique ne te le permet pas.

Et les 2 autres éléments importants sont le manque de motivation et la perte de confiance. Souviens-toi que c’est normal d’avoir des variations de motivation et de confiance. Pour mieux gérer ces 2 habiletés mentales, je t’invite à garder dans ton sac de sport, un petit carnet pour noter tes réponses de l’étape 2 pour la motivation. Tu peux aussi te créer une page “Confiance” en notant tes points forts et tes succès du quotidien, comme je le montre dans le bonus de mon blog.

En associant ces différents points, tu te construis une stratégie qui te maintient motivé pour poursuivre ton graal et tu fais régulièrement le constat de tes progrès.

Et au final, te voilà avec la motivation retrouvée !

En faisant de ton échec un apprentissage, donc un avantage, te voici maintenant grandi !

Grandi car tu sais désormais à quelle difficulté tu t’opposes. Tu as une idée plus claire sur les compétences nécessaires et les efforts à fournir pour atteindre ton graal.

Tu as également retrouvé tes sources de motivation et tu sais pourquoi, pour quoi et/ou pour qui, tu veux y arriver. .

De plus, avec la méthode SMART DANS LA TÊTE, tu as les moyens d’établir une stratégie efficace pour non seulement ÊTRE AU NIVEAU DE TON OBJECTIF mais aussi GARDER LA MOTIVATION AU TOP.

Alors, en route pour cette aventure qui se poursuit et dans laquelle tu vas pouvoir vivre de nombreux succès.

Pour plus d’informations sur la préparation mentale, je t’invite à écouter les podcasts et lire les différents articles sur le Blog Fort dans la tête.