Classement
mondial : 7ème (junior) – 39ème (sénior)
Catégorie:
- 78kg
Taille:
1,71m
Ceinture
noire : 1er Dan
Technique
favorite: Harai goshi
Club
: Club judo Boucherville (Canada)
Date
de Naissance: 09/03/1996
Palmarès
:
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3ème aux championnats du monde junior à Miami, 2014
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3ème aux championnats panaméricain sénior à Pachuca, Mexico 2014
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3ème aux Panamerican Open seniors de judo à Miami, 2014
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3ème aux jeux du Commonwealth à Glasgow ,2014
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3ème aux championnats panaméricains en Équateur, 2014
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2ème à l'’Open international de Casablanca sénior, Maroc 2014
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1ère à l'European Cup Juniors moins de 21 ans au Portugal, Coimbra
2014
Peux-tu nous parler de toi ?
Je m’appelle Ana Laura Portuondo Isasi et j’ai 18 ans, je suis d’origine cubaine, immigrée au Canada à l’âge de 3 ans, je représente l’équipe canadienne de judo. J’habite présentement à Montréal (m’entrainant au centre national).
J’ai commencé le judo à l’âge de 8 ans au club judo Verdun. À vrai dire, c’est mon père qui nous y a initié, ma sœur et moi, car il voulait qu’on apprenne à ce défendre. Je n’avais pas vraiment d’attraction pour cet art martial jusqu’à ce que j’aie découvert la compétition. À 9 ans, j’avais désormais ce goût du combat.
(Vidéo de 2013 avant les championnats du monde junior de 2014)
Je suis aujourd’hui membre de l’équipe nationale du Canada et ce depuis déjà 2 ans. Je m’entraine 2 fois par jours du lundi au vendredi, puis les samedi matin aussi. Je me considère comme une fille assez sportive qui aime le sport en général. La course, la gym, le soccer [football], la natation, le patinage j’aime bien, malgré que je ne puisse plus vraiment en faire, car je suis dédié au judo désormais. C’est ce qui me passionne maintenant !
Le judo pour moi, c'est bien plus qu'un sport, c'est un mode de vie, c'est ma routine quotidienne. Le judo c'est ma passion, c'est une discipline. Une discipline qui fait partie de mon identité. Au secondaire [au collège et au lycée], on savait que Ana Laura c'était la fille qui faisait du judo, en sport étude, celle qui partait en compétition … Le judo aujourd'hui pour moi c'est le sport dans lequel je développe ma carrière en tant que sportive.
À quel moment tu as su que tu pouvais faire du haut-niveau et comment as tu réussi à y accéder ?
J'ai fais ma première compétition internationale, à l'âge de 14 ans. Ce fut à Thuringe, en Allemagne en 2011. Je m'étais classée 5ème, puis l'année d'après 1ère. Sincèrement j'ignore quand exactement, mais je sais que Marie-Hélène Chilsom, a été pour moi un très bel exemple. Elle fut présente pour moi en tant que coach sur la scène internationale dans mes débuts et c'est aussi en partie grâce à elle si j'ai pu évoluer.
Qu'a tu ressenti lorsque tu as gagné la médaille de Bronze au dernier championnat du monde junior ?
L'année passé, j'ai participé au championnat du monde cadet et junior dans lequel j'ai fini 5ème dans les deux catégories. Depuis, je n'avais qu'un seul objectif : faire mon premier podium dans un championnat du monde.
Lorsque j'ai gagné cette finale de bronze, j'étais tellement contente ! Wow ! J'y repense encore et j'en ai le sourire. « Je l'ai enfin eu ma médaille ! », c'est ce que j'ai exclamé lorsque j'ai vu l'arbitre marquer Ippon en ma faveur suite au ippon seoi nage que je venais d'effectuer sur la Hongroise. J'en fus bien contente, mais désormais, j'aspire à faire mieux.
Comment te prépares-tu à combattre ?
Avant une compétition, avant mes combats, je fais un bon réchauffement [échauffement], suite à mon réchauffement, je prends un moment pour récupérer, et après je reste active, en mouvement, je trottine un peu … Je m'hydrate bien, c'est vraiment important et j'écoute de la musique.
Question de Stéfanie Tremblay : Ces derniers mois l'entraînement à beaucoup changé ? Quels sont les points positifs pour toi ?
Je pense que l'arrivé de notre nouvel entraineur Janusz Pawlowski est un plus pour nous. Je suis très contente qu'il soit parmi nous, il nous transmet son expérience, son expertise, ses savoirs. Déjà là ça c'est un point positif. Ensuite, avec notre nouveau centre national, car nous bénéficions à présent de nouvelles installations, à l'Institut du sport (INS), nous avons un second point fort.
Quels sont tes rêves ?
J'ai des ambitions et un de mes plus grands rêves à part d'être championne internationale de nombreuses fois, serait d'être championne Olympique.
J’en rêve depuis que je suis toute jeune de pouvoir aller aux Jeux Olympiques, mais mon objectif à court terme c’est d’être championne du monde. Suite à une assez longue carrière, je voudrais un jour pouvoir inspirer la jeunesse. Je voudrais être un modèle pour les jeunes judokas.
As-tu un judoka, une judokate modèle si oui l'as tu déjà rencontré ?
Lorsque j’étais jeune, je n’avais pas de modèle à suivre jusqu’au jour où j’ai fais la connaissance de Nicolas Gill, entraineur chef de l’équipe nationale. J’étais tellement excitée ! Wow un olympien ! , me disais-je. Je m’en rappelle encore comme si c’était hier. À partir de ce moment j’ai commencé à songer au fait de faire comme lui. Je voulais et je veux toujours être une athlète de haut niveau, et une olympienne. Je peux dire en quelque sorte qu’il fut ma première inspiration.
J’ai fais la connaissance de plusieurs grands athlètes, plusieurs superstar tel que Kayla Harrison, Ilias Illiadis, Teddy Riner, Idalis Ortiz … et ils m’inspirent beaucoup, mais malgré leurs talents, un model pour moi n’est pas nécessairement un grand athlète qui performe sinon quelqu’un qui t’inspire avant tout. Pour moi mes modèles sont mes entraineurs Mamad Rahemea, mon premier entraineur, Fayçal Bousbiat et Jérémy Lebris mes entraineurs actuel et encore aujourd’hui Nicolas Gill. Pourquoi ? Car ce sont eux qui me poussent à aller vers l’excellence.
Depuis que tu fais du judo quelles marques de judogi as tu portées ? Lesquelles conseilles tu ?
Quand j’étais plus jeune, je me souviens que je portais du jukado et des judogis Gill, en commençant la compétition internationale, il y a environ 4 ans, je me suis affichée [présentée] avec du Adidas, mais aujourd’hui, je porte la marque Matsuru (commanditaire [sponsor]). Je conseille sans aucun doute les Matsuru, ils sont confortables et ne sont pas très dispendieux [pas très cher].
As-tu un conseil à donner au lecteur du blog lors du choix d'un judogi ?
Oui tout d’abord chercher le confort dans votre judogi. Si c’est une marque qui vous plait, mais que vous êtes peu confortable dans ce judogi, inutile. Puis, ce n’est pas nécessaire de prendre des judogis ultra cher ! C’est pour ça que moi j’opte pour Matsuru.
As-tu une actu en ce moment ?
J’ai une page Facebook où les gens peuvent suivre mon parcours. J’ai mon compte twitter et instagram . Je me promène souvent sur mes comptes, je suis donc facile à joindre. Ne vous gênez pour m’écrire, je réponds toujours.
Ensuite, eh bien, j’ai créé une campagne makeachamp (crowdfunding) pour m’aider à recueillir des fonds, afin de financer, mes compétitions internationales.
Pourquoi fais-tu une campagne de crowdfunding ?
Certains peut-être l’ignorent mais les compétitions ne sont pas toutes financées et elles sont très dispendieuses [très chères]. Cela demande des moyens très importants pour payer toute les compétitions que je j’envisage de faire pour me qualifier pour les Jeux Olympiques. Car oui les compétitions à venir sont assez importantes puisque qu'elles donnent des points de qualification pour les prochains Jeux Olympiques de 2016, à Rio de Janeiro.
Je désire faire le plus de compétition internationale possible afin d'acquérir de l'expérience et de performer dans ma discipline sur la scène internationale, pour faire parti des meilleurs.
C’est donc pour ça que je vous invite à partager et à contribuer à ma campagne makeachamp [cliquer sur le logo ci-dessous pour accéder à la campagne].
Sachez que toute aide sera grandement appréciée.
Un gros merci !! :)
Au fait Stéfanie à une seconde question pour toi: Bientôt le tournoi du Japon, alors hâtes de dormir à l'hôtel 5 étoiles ?
HAHAHAHA !! :D Oui Stéf, notre fameux hôtel 5 étoiles et nos fameux lits ;) Le Japon, toujours une aussi belle expérience et plein de bons souvenirs aussi !
Allez on arrête avec nos questions, tu as un dernier mot pour les lecteurs du blog ?
Deux citations que j'aime bien :
"Il faut se fixer des buts avant de pouvoir les atteindre." Michael Jordan, le plus grand basketteur de tous les temps.
"On ne devient pas champion dans un gymnase. On devient champion grâce à ce qu'on ressent : un désir, un rêve, une vision. On doit avoir de la volonté et du talent. Mais la volonté doit être plus forte que le talent." Muhammad Ali
Puis moi je suis de l’avis que les choses ne tombent pas du ciel. Si tu veux quelque chose, il faut te battre pour l’avoir.
Contact:
Twitter: @analaura96judo
Facebook: https://www.facebook.com/AnaLauraPortuondo
Campagne makeachamp : http://makeachamp.com/analaura
Crédits photos : Prises ou transmises par l'athlète.