Être maman de judoka c'est ... c'est ... c'est une question à laquelle je ne peux pas répondre. Hop hop hop ne partez pas. Je n'ai pas la réponse mais ... Mélody, Marie, Laetitia et Chrystelle sont quatre mamans au grand cœur qui vont témoigner pour nous donner leurs visions, leurs vécus de maman de judoka. Un petit article clin d’œil pour souhaiter une bonne fête aux mamans présentent à nos côtés ou ailleurs.
Je laisse donc la plume à Mélody, Marie, Laetitia et Chrystelle qui vont nous parler sans filtre de leur rôle de maman. Des récits où s'entremêlent joie, peur, espoirs et valeurs du sport et du judo. Un grand merci à toutes les quatre de partager avec nous ces moments de vie.
Mélody maman d'une judokate. Mélody tient avec son mari David le site https://dlmpicturesphotographies.com/ |
Pour moi être maman de judoka, c'est presque un boulot à temps plein quand on a la chance d'avoir un enfant compétiteur et passionné comme c'est mon cas avec Léa.
Être maman de judoka, c'est être toujours présente pour encourager, motiver et mettre en confiance mais c'est aussi consoler et sécher les larmes quand il y a blessure ou que la compétition ne s'est pas bien passée.
Être maman de judoka, c'est vivre plus ou moins les même émotions que son enfant...bien évidemment je ne suis pas présente physiquement sur les tatamis donc la douleur et la fatigue n'est pas la même mais quand Léa stresse, je stresse quand elle souffre je souffre, différemment mais tout aussi fort et quand elle est heureuse, je le suis également avec la fierté en plus...
Être maman de judoka, c'est également être infirmière, pour ça j'ai de la chance car c'est plus le papa qui gère les soins à la maison, nous avons investi dans une véritable table de massage et franchement c'est le top... Mais nous avons nos limites donc les kinés et ostéopathes prennent le relais et depuis décembre elle fait de la cryothérapie très régulièrement. Il faut ajouter à cela les flacons d'huile weleda, le baume du tigre, le strap, l'arnica, ... bref une vrai pharmacie.
Être maman de judoka, c'est aussi voir du pays...et oui avec le judo on voyage. Entre les différentes compétitions, les stages, les entraînements dans différents clubs on ne compte plus les kms et les péages et les nuits à l'hôtel...cela représente en fin de saison un certain budget.
Être maman de judoka, c'est aussi un peu comme tenir un pressing...Lol
Et oui entre les kimonos, les t-shirts, les vêtements de sport pour les PPG, on a intérêt d'avoir une bonne machine...et d'avoir un peu de place pour tout étendre...
Être maman de judoka, c'est aussi parfois un sacrifice. Cette année Léa postule pour intégrer un pôle espoir, elle est tellement bosseuse et passionnée que je lui souhaite de réussir, mais je sais que si c'est le cas, cela va être très difficile de la laisser partir.
Quand tu as un enfant unique et qu'à 13 ans 1/2 elle risque de ne rentrer que le week-end, c'est assez compliqué à gérer émotionnellement. Mais quand on a un enfant, on souhaite avant tout qu'il s'épanouisse et qu'il vive ses rêves...
Mais être maman de judoka, c'est avant tout beaucoup de bonheur, surtout quand toute la famille partage la même passion. Le judo nous a fait vivre de merveilleux moments et nous a permis de rencontrer tellement de gens dont certains sont devenus de vrais amis, le judo c'est un peu notre 2ème famille et ça nous rend très heureux.
Marie maman de deux judokas ! Tomas 15 ans ceinture noire et Célia 11 ans ceinture orange-verte. club AMPM67. Le judo est une famille! |
Être maman de judokas pour moi c'est être leur première supportrice dès leur plus jeune âge, d'un petit tournoi de club au championnat nationaux avec la même boule au ventre et vibrations, émotions intenses... Se lever tôt les samedis, dimanches faire de multiples déplacements (loin quelques fois) pour les voir en judogi combattre, vivre leur passion. Avoir une épaule de maman et un discours d'encouragement dans les victoires comme dans les défaites...les booster, les aider à avancer en restant à sa place de parent. Être avant tout une "maman" qui est fière de ses enfants quoi qu'ils décident ou qu'ils fassent!
Venue tardivement au judo pour apprendre un sport de défense, j'y ai rencontré le père de nos 7 merveilleux enfants. Être une maman de judokas, c'est les élever dans les valeurs et l'esprit véhiculés par ce magnifique sport. L'honneur, la force, le courage, le respect, l'entraide, des mots et des actes puissants mais indispensables dans la vie et dans une très grande fratrie. La maman, eh bien elle observe, elle vibre, parfois elle s'offre de grands moments de stress, elle console, elle félicite, toujours du bord du tatami à la fois présente tout en laissant ses trésors prendre leur envol. C'est un sport de combat le judo, et lorsque nos compétiteurs en herbe deviennent cadets, puis juniors, on mesure vraiment la puissance de ce sport. Le judo, à mes yeux, les aide à devenir des adultes, et on ne peut qu'admirer...
Christelle Herzog (Mamancâline) 47 ans ceinture orange (en pause judo) maman de 1 ceinture verte (12 ans), 1 orange (10 ans) et 1 blanche-jaune (7 ans), épouse d’une ceinture noire. Christelle tient le blog http://www.cestmamanquilafait.com |
Être maman de judokas dans mon cas c’est aussi être femme d’un judoka. Le judo dans notre famille c’est une histoire qui dure. D’ailleurs mon époux et moi nous sommes rencontrés sur un tatami, et il m’a cassé un bout de dent durant un randori… Cela nous a porté chance eh eh…
Les enfants baignent dans le judo depuis touts petits. Depuis le temps passé dans un siège coque posé à côté du tatami pendant que papa et maman s’entrainaient jusqu’à ce qu’ils enfilent leurs premiers kimonos. La plus grande a demandé très tôt à faire du judo mais s’en est tout de suite désintéressée. Nous n’avons donc pas insisté, mais elle à demander à en refaire quelques années plus tard et depuis on ne l’arrête plus. Elle a entrainé sa petite sœur et son petit frère à la suite et c’est bien pratique pour gérer les entrainements, les compétitions et même se passer les kimonos.
Mes trois petits (2 filles et un garçon) et mon grand judoka s’entrainent dans le Judo Club de Saint léger sur Dheune en Bourgogne. Une bonne ambiance, une bonne organisation et un esprit de convivialité règne sur le club, les enfants sont impatients d’aller s’entrainer et râlent si ils doivent rater un entrainement…C’est bon signe.
Être mamans de 3 judokas c’est l’assurance que mes enfants s’épanouissent dans un sport qui met en avant des principes qu’ils pourront appliquer au quotidien : La Politesse Le Respect le Courage La sincérité L'honneur La modestie L'amitié Le contrôle de soi.
Le judo leur permet de s’épanouir individuellement, apprendre à se canaliser, se concentrer, respecter les règles, faire du sport, prendre confiance en soi… Et en groupe, l’esprit d’équipe (compétition en équipe) les entrainements pour s’entre aider et progresser, la camaraderie…
C’est agréable de les voir heureux de se rendre à l’entrainement, la fraternité y est pour beaucoup. Retrouver ses compagnons de judo, passer les ceintures ensembles, se raconter sa dernière compétition ou stage…
Aujourd’hui par exemple les filles et mon époux était en stage en famille avec Benjamin Darbelet et Cyril Maret organisé par un club ami (Judo Club de Gueugnon) du coup à leurs retour il y a eu le visionnage en famille des photos et le récit de la matinée dans les moindres détails. On a aussi admirés les autographes au marker au dos des kimonos tout neufs (je suis mitigées la dessus hihi), le récit des techniques, les selfies avec les stars du tatami et tutti quanti. , Le judo ne s’arrête pas une fois passé la porte du club pour rentrer à la maison, il continue en compétition, en stage, en séjour sportif…
Bref pour moi maman de judoka c’est tout bénéfice. Avec le judo on a un moyen ludique pour les enfants de faire du sport, de se faire des amis qui ont une passion commune, de développer l’esprit d’équipe et le gout de l’effort individuel, d’apprendre à se dépasser aussi. Rien de plus satisfaisant que de les entendre dire « Tu as vu j’ai réussi » avec des étoiles dans les yeux…
Pour la maman le plus souvent il faut jongler les entrainements, les compétitions, et le lavage et séchage des kimonos. Sans compter le détachage car toutes les mamans de judoka le savent, il y a TOUJOURS des crêpes au Nutella lors d’une compétition de judo ^^.
J’ai la chance que mon judoka de mari gère les compétitions et les entrainements puisque les horaires de notre nouveau club sont parfaitement adaptés à ses horaires. Mais plusieurs années durant j’ai passé mes mercredis matins à jongler le judo et les activités, puis se fut les après-midis à enchainer les entrainements des 3 enfants sur l’après midi entière. Bref de nos jours s’est plus simple, tous les entrainements sont en soirée avec des créneaux horaires adaptés et du coup la course pour moi c’est fini (soulagement).
Pour la maman que je suis le plus stressant c’est lorsque j’assiste aux compétitions. On craint toujours une blessure parce que c’est bien connu que les mamans s’inquiètent vite lorsque les enfants sont sur le tatami en situation de compétition.
On a beau avoir le sac à mains rempli de gel à l’arnica et de patchs refroidissants on n’en reste pas moins avec une petite boule dans le ventre. Bien sûr on voudrait les voir tout gagner, mais c’est bien là l’un des avantages du judo, même en perdant les enfants apprennent quelque chose et progressent. Une défaite est toujours suivie de conseils et d’encouragements (Tout comme une victoire par ailleurs). Le judoka en herbe se repose sur son professeur pour le guider, le conseiller, et le rassurer, et souvent, ses parents aussi.
Je ne peux que conseiller le judo comme sport pour les enfants, la maman que je suis à vue sa tribu progresser et en tirer divers bénéfices. Outre le côté sportif et physique : Vaincre sa timidité et gagner en confiance en soi, se canaliser, apprendre la patience et le gout de l’effort à long terme… Et en plus toutes maman de judoka à un avantage terrible sur les autres mamans… On peut faire manger absolument n’importe quel légume à un petit judoka en lui disant que… Teddy Riner en mange pour être fort… Oui oui, ça marche !