vendredi 5 mai 2017

Qui sont les vestes rouges du Paris Grand Slam ?




Je suis toujours autant impressionné par ces femmes et ces hommes de l'ombre qui animent le judo avec discrétion et passion. En 2015, j'ai eu l'occasion, grâce au blog, de découvrir le travail altruiste des bénévolontaires lors de mon 1er Paris Grand Slam. J'ai d'ailleurs mis en ligne un article que je vous invite à lire et qui s'intitule "les bénévolontaires judo sont formidables ! ". Et c'est peu de le dire.

En 2017, j'ai le plaisir de vous faire découvrir les "vestes rouges" du Paris Grand Slam 2017. Des femmes et des hommes qui donnent de leurs temps week-end après week-end pour vivre leur passion du judo. Des femmes et des hommes dont la présences est nécessaire a la tenue des compétitions grandes ou petites. Des femmes et des hommes devenu commissaire sportif au service du judo. Un rôle haut en couleur marqué par la fameuse veste emblématique : la veste rouge.

Je vais laissé la parole (ou la plume) à Maxime, Marie-Claire et Laurent que je tiens à remercier d'avoir accepté de témoigner pour le blog. Je tiens aussi à remercier tous les commissaires sportifs que j'ai rencontré lors de ce dernier Paris Grand Slam et qui s'ils ne sont pas nommés dans cet article préférant l'anonymat m'ont appris bien des choses.

Je sais désormais qu'au Paris Grand Slam, les commissaires sportifs sont au nombre de quatre par table et tournent toutes les 30 minutes. Ils marquent les points attribués par les arbitres, gèrent le chronomètre ainsi que la vidéo en appui de l'arbitrage. Particularité de ce tournoi international, les annonces ne sont pas réalisées par les commissaires sportifs. Hors du tatamis, ils sont présent pour le contrôle de la pesée la veille du tournoi et viennent en appui des arbitres en chambre d'appel pour vérifier la conformité des Judogi. Un judogi non conforme et le judoka devra se présenter avec un kimono de judo aux normes et combattre sans son coach.

Les commissaires sportifs ont la pression. Pour autant, ils travaillent avec le sourire. Ils sont heureux d'être présent à ce tournoi. C'est d'ailleurs un honneur que d'être nommé par sa région pour tenir la fonction de commissaire sportif au Paris Grand Slam. Les frais (hébergement, nourriture ...) seront pris en charge. Toutefois, contrairement à leur vacation en région, ils ne seront pas rémunéré. Ils ne toucheront pas la trentaine d'euros par jour habituellement versés. Ici au Paris Grand Slam leur activité est totalement bénévole au même titre que les bénévolontaires. Ces femmes et ces hommes dont le rôle de commissaire sportif n'est pas un métier sont au service du judo. 

Je vous laisse découvrir les témoignages de Maxime, Marie-Claire et Laurent.


Maxime - Animateur sportif - Ceinture noire 2ème dan - Club Team Judo Jujitsu

Je m'appelle Maxime Roul, je viens des Bouches du Rhône et j'ai 23 ans. Je suis ceinture noire 2ème Dan et j'ai commencé à passer mon certificat de qualification professionnelle (CQP) pour devenir professeur.

Je fais du judo depuis que j'ai 6 ans et c'est une passion pour moi. Lors de l'olympiade précédente, j'étais un des élus de mon département. Ma mission était de m'occuper des commissaires sportifs. Je suis toujours le responsable de mon département bien que n'étant plus un élu. Cela ne m’empêche pas de travailler en lien étroit avec mon comité.

Je suis devenu commissaire sportif en minime. En effet, j'avais un collègue qui était déjà commissaire sportif et cela m'a donné envie d'essayer. J'ai donc commencé en tant que commissaire sportif judo avec lui. Il y a quelques années, lorsque ma ligue a organisé l'Open de Jujitsu avec mon département, j'ai pris goût à ce sport et je me suis également lancé pour être commissaire sportif en jujitsu.

Mon responsable de ligue m'a proposé et j'ai été retenu par la fédération pour officier au tournoi de Paris. Je suis commissaire national depuis quelques années. J'ai eu la chance de participer à deux championnat de France individuel 1ère division, 2 championnats de France par équipe 1ère division, et des compétitions nationales (coupe de France minime individuel ...). En jujitsu, j'ai fait 2 tournoi de Paris et une fois les championnat du monde. Ces expériences ont certainement compté pour que je puisse avoir la chance de participer au tournoi de Paris aussi en judo.

Le fait d'être commissaire sportif m'a apporté beaucoup de choses. Tout d'abord, je n'ai jamais été un très grand compétiteur (mon plus haut niveau a été de participer à un championnat de France universitaire 2ème division, où j'ai très vite perdu). Cela m'a permis de continuer à aller au compétition et de m'épanouir dans le judo. J'ai pu rencontrer de belles personne dont un très grand ami que je considère beaucoup.

Dans mon département, le fait de gérer les commissaires sportifs m'a permis de prendre du recul sur ce que je faisais et de prendre confiance en moi. Quand on a un groupe à gérer, on ne doit pas avoir des doutes ou ne pas connaître son rôle. Je prends énormément de plaisir à tenir les tables lorsque qu'il y a une bonne ambiance et surtout de beaux combats!

Je pense que cette fonction permet de ne pas quitter le judo et de rencontrer des amis. En effet, pour qu'une compétition puisse avoir lieu, il faut des compétiteurs mais il faut aussi des commissaires sportifs et des arbitres. Nous devons tous travailler ensemble pour faire une belle compétition. Je recommande donc à tous les jeunes et moins jeunes qui voudraient voir l'envers du décors d'une compétition de devenir commissaire sportifs!!


Marie-Claire - Consultante Informatique - Ceinture marron / Prépare son 1er dan en technique - Judo Club Rubelles

Je m'appelle Marie-Claire Delsalle, j'ai 59 ans et je suis commissaire sportif national. Je suis responsable des commissaires sportif de Seine et Marne. Je suis licenciée au judo club de Rubelles en Seine et Marne.

J'ai commencé le judo à l'âge de 38 ans. J'ai d'abord accompagné mon fils au club puis je me suis mise au judo aussi en même temps que mon mari. A cette époque je n'ai fait que 4 ans de judo et je me suis arrêtée. J'y suis revenue il y a un huit ans pour pouvoir être commissaire sportif.

Je suis allée à une compétition pour accompagner mon mari qui était commissaire sportif depuis une quinzaine d'années juste pour voir comment ça se passait. Je me suis installée à une table et depuis j'y suis restée. Je suis derrière les tapis environ 1 week end sur 3.

Ce n'est pas difficile d'être commissaire sportif. Il faut connaitre les règles d'arbitrage correctement, savoir tenir les feuilles de marquage tableaux ou poules, utiliser l'ordinateur avec le logiciel fédéral.

Il faut surtout être très attentif à tout ce qui se passe sur le tapis, je dis souvent aux jeunes : attention une seconde plus tard ça peut être une seconde trop tard. Quand il s'agit de démarrer le chrono de l'immobilisation, une seconde peut faire basculer de Wazari à Ippon. Il faut être très rigoureux.

Le Paris Grand Slam c'est d'abord un honneur d'y être convoquée mais c'est aussi la reconnaissance du travail fourni et du temps consacré au judo aussi bien au niveau comité, que ligue ou national. C'est une très belle expérience.

Ce que j'aime le plus c'est partager mon expérience avec les jeunes stagiaires commissaires sportifs. Je suis satisfaite quand à la fin d'un stage de formation quelqu'un arrive à faire les repêchages d'un tableau sans erreur.

Etre commissaire sportif c'est tout simplement une façon différente de pratiquer le judo. Pour la petite histoire hier j'ai fait un tournoi de club avec des poussins et des pré-poussins. Je me suis "éclatée". J'aime autant les "grandes " compétitions que les "petites".


Laurent - Chef d'équipe fabrication - Ceinture noire - Union Judo Littoral Vendée

Je m'appelle Laurent. Je suis commissaire sportif national et arbitre régional. Formateur départemental , j'officie depuis prés de 28 ans. Je viens de l'UJLV (Union Judo Littoral Vendée) regroupement de 4 clubs : Vairé, le Château d'Olonne, les Sables d'Olonne et l'Ile d'Olonne

Au départ, j'ai commencé à accompagner ceux de mon club en compétition, et je me suis mis a aidé de plus en plus. Ca m'a plu. J'ai donc commencé le parcours de commissaire sportif et ensuite celui d'arbitre. J'ai monté les échelons petit a petit a force de travail et d'investissement.

Comment je suis devenu commissaire sportif au Paris Grand Slam ? J'ai été proposé par mon formateur régional, Philippe JOUSSE. Ca a été accepté au niveau de la Commission Nationale d'Arbitrage (CNA). Je vais aussi faire le Grand Slam de jujitsu fin avril (pour la 3eme année consécutive).

Commissaire sportif est-ce un travail difficile et quelle satisfaction j'en retire ? En étant responsable des commissaires de Vendée, la pression est assez importante pour s'assurer du bon déroulement des compétitions. Côté satisfaction, voir des jeunes commissaires évoluer , c'est vraiment gratifiant. De plus, pouvoir officier sur des compétitions de haut niveau permet de voir du beau judo. Il est vrai que cela prend un peu de temps. On a, tout d'abord, une dizaine de date en département puis 6 en régions et il faut ajouter à cela les dates nationales. Cela prend donc quelques weekend. C'est une passion avant tout.

1 commentaire:

  1. Commissaire dans le Maine Loire je vous remercie pour ces témoignages et votre article sur ces Hommes et Femmes qui officient lors des manifestations sportives. Pour ma part je ne pratique pas le judo mais je m'éclate à officier en Judo Jujitsu et Ne Waza .Bien sportivement Véronique Brossard

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