dimanche 4 octobre 2015

Mon kim & moi : Eric Van-Tho TRUONG [Partie 1]



Classement mondial : 7ème en kodokan goshin jutsu
Catégorie: kodokan goshin jutsu, membre de l’équipe de France kata 2015
Taille: 1,71 m
Ceinture noire : 4ème dan
Technique favorite: ippon Seoi nage
Club : Ligue de Picardie
Date de Naissance: 17 mars 1964



Palmarès :
En Kodokan goshin Jutsu :
7ème aux championnats du monde à Amsterdam, Hollande (2015)
3ème aux championnats d’Europe à Herstal en Belgique (2015)
2ème  au tournoi de France à Bordeaux (2015)
2ème au tournoi international de Lambersart (2015)
1er au classement France kata Elite 2015

Plus de détails : lien palmarès judo kata



Peux-tu nous parler de toi ?

Je suis né à Pompey, en Lorraine près de Nancy. Je ne suis pas issue d’une famille de sportifs (à part ma cousine qui était en 1ère division dans les années 80.) Ma famille est plutôt une famille d’artiste, principalement des peintres et des musiciens. Moi, je suis un artiste judoka, j’aime le judo et je joue de la batterie, de la guitare, de la basse et du synthé. Je peins également mais le judo reste ma priorité car je ne peux pas me disperser et le temps me manquerait. J’ai démarré le judo en 1971 à Laxou en ligue de Lorraine, j’avais 7 ans. Ma mère me trouvait turbulent et c’était un bon moyen de canaliser mon énergie. Mon professeur était dur mais juste, je lui dois beaucoup. 

Photo : Véronique SANGNIER avec son accord

J’ai toujours été un grand amoureux du Japon, surtout grâce à la littérature, c’est pourquoi j’aime pratiquer le judo, ça me rapproche un peu de ce pays que j’adore, même s’il est impossible de s’y imprégner complètement.



Tu dis que tu es artiste. Peins-tu comme Julia RUIZ ? Est-ce que tu penses que cela t'apporte quelque chose dans ta manière de voir le judo ?

Je compare plus le judo à la musique car je suis musicien avant tout, la peinture c’était il y a bien longtemps, je peins que très rarement. En revanche, la pratique du kata sportif ressemble beaucoup à l’activité de musicien. Les répétitions, le rythme, la façon d’appréhender la compétition (les concerts pour les musiciens), cela ressemble vraiment beaucoup, mon frère est multi-instrumentiste et lorsque nous parlons de nos activités communes, il y a beaucoup de points communs.
Peinture Eric Van-Tho TRUONG



Tu fais partie de l'équipe de France de judo Kata plutôt que de l'équipe de judo compétition. Est-ce un choix ?

Non ce n’est pas un choix, c’est plutôt une sélection à la base ^^. Je me débrouillais pas trop mal en shiai, j’ai fait de la compétition jusqu’à 42 ans. Mais cela restait un plaisir avant tout car je n’avais pas le temps de m’entrainer plus de deux fois par semaine, et ma vie de famille comptait beaucoup. J’ai eu la joie d’aller jusqu’en inter région individuel et par équipe dans les années 90. Puis après une petite coupure pour élever mes enfants, j’ai repris début 2000 et j’ai passé mes grades tous en compétition, mais sans ambition particulière. Pouvoir faire les régions à 42 ans reste un très beau souvenir, ensuite j’ai mis un terme à la compétition shiai. 


Je me suis dirigé naturellement vers la compétition kata pour rester en contact avec les tatamis, et j’ai franchi toutes les étapes depuis 2007 pour pouvoir être sélectionné en équipe de France kata.



Le judo Kata est moins médiatisé, peux-tu nous dire en quoi cela consiste et quels sont les étapes que tu as du franchir ?

5 katas sont représentés en compétition, le ju no kata, le nage no kata, le kime no kata, le katame no kata et le kodokan goshin jutsu. Il y a des règles internationales concernant l’exécution de ces katas, la prestation est notée par 5 juges, on élimine la note la plus haute et la plus basse et on obtient la notation de la prestation. Par exemple en kodokan goshin jutsu, chaque technique est notée de 1 à 10 points, le but est de perdre le moins de points possible. A la fin des 21 techniques, on additionne le tout et on obtient le total par juges. Comme il y a en général 5 juges (en tournoi international) on enlève la note la plus haute et la plus basse et l’on obtient la note finale. Le couple qui a perdu le moins de points a gagné.



Plus le niveau de prestation est élevé, plus les notes sont serrées et il faut travailler très dur pour pouvoir exécuter son kata de façon satisfaisante et qui répond aux critères imposés. Connaitre les règles UEJ de son kata est indispensable afin de faire le moins de fautes possible. C’est vraiment beaucoup de travail et il faut beaucoup de patience afin de progresser régulièrement. Tout le monde peut pratiquer la compétition, mais il y a des niveaux. Il y a les coupes kyu pour les ceintures de couleur, et les tournois et championnats à partir de 18 ans et ceintures noires. Certains tournois de haut niveau exige un 2ème dan minimum.

Il n’y a pas de catégorie de poids, et les couples peuvent être homme, femme ou mixte. Pendant un moment aux derniers championnats, il y avait une catégorie d’âge (du Tori) mais ce sera abandonné l’année prochaine, ce sera sans catégorie d’âge, comme aux championnats du monde.



Existe-t-il un classement comme sur judobase.org ? Quelle nation domine les compétitions ?

Le classement est celui des championnats du monde, qu’il soit individuel ou par pays. On retrouve à chaque fois le classement par pays et individuel. La France se situe au 6ème rang mondial et 3ème rang européen. Les Japonais sont les maitres incontestés de la discipline avec 5 médailles d’or lors des derniers championnats du monde.



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